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Décès du maître de l’érotisme japonais Kôji Wakamatsu

Décès du maître de l’érotisme japonais Kôji Wakamatsu

 

Certaines nouvelles font mal, très mal… Comme l’annonce de la mort à 76 ans du grand Kôji Wakamatsu, un des réalisateurs qui amena le pinku eiga vers des cimes inattendues.

 

Kôji Wakamatsu n’est plus. Il s’est fait percuter par un taxi tokyoïte dans le quartier haut en couleurs de Shinjuku et succomba à ses blessures le soir du mercredi 17 octobre 2012. Sa mort est synonyme de tristesse infinie pour les cinéphiles pointus et esthètes déviants, qui ne manquaient pas de vanter ses mérites et la richesse abyssale de son œuvre (l’auteur de ces lignes en fait évidemment partie et fut bouleversé par son décès).

 

Né le 1er avril 1936 dans la préfecture de Miyagi, Wakamatsu-san est avant tout (re)connu pour son travail dans le genre pink (que d’aucuns nomment soft porn). Il avait rejoint Tokyo à l’âge de 17 ans et, des suites d’un séjour en taule, avait frayé avec les Yakuza. C’est par ce biais qu’il avait découvert l’univers du cinéma, en surveillant des plateaux de tournage pour le compte de l’organisation. Ensuite, après avoir vécu l’équivalent d’une vie en quelques années (petits boulots, opérations mafieuses, …), il réalisa son premier film pour la Nikkatsu : Les femmes sauvages (sorti en 1963).

 

Par après, son parcours sinueux l’amena à réaliser la bagatelle de 105 films (!), toujours empreints d’une vision forte et engagée. L’artiste conféra à l’érotisme nippon une charge subversive des plus novatrices, orientant son petit monde pervers vers une nudité mortifère (où la chair se fait le vecteur de quelque chose de plus grand), doublée d’un sous-texte politique prégnant, ou encore d’une vision sulfureuse des relations entre sexes, des plus nihilistes. Une critique de la société issue toute entière de l’esprit contestataire de Wakamatsu, qui fournissait son lot de fétichisme et d’échanges charnels, pour relayer ses idées en contrebande.

 

 

 

 

Kôji Wakamatsu restera surtout connu en France en tant que géniteur du sublime Quand l’embryon part braconner (1966), récit en huis clos de la relation SM entre un patron et son employée, qui recèle des trésors de lubricité torve. Une œuvre qui subit l’ire des féministes et fut longtemps interdite en France. Le maître enchaîna les films marquants de la moitié des 60’s au 70’s, tels L’amour derrière les murs (1965), Les anges violés (1967), La vierge violente (1969) ou le vénéré Sex Jack (1970), tout en restant pertinent dans les années 80 (le magnifique Piscine sans eau, datant de 1982, à l’atmosphère délicieusement malsaine).

 

Ces derniers temps, le ton politique des œuvres du franc-tireur Wakamatsu s’était durci et était volontiers mis en avant, à travers - entre autres - les brûlots United Red Army (2007), Le Soldat Dieu (2010) et sa dernière livraison, The Millennial Rapture (2012), s’attachant à la vie des minorités au sein du Japon.

 

So long, Kôji…