Un vaccin expérimental empêche pour la première fois les infections au VIH, réduisant le risque de contracter la maladie d’un tiers.
La première percée depuis 25 ans
Mercredi dernier, des scientifiques ont salué l’avancée des recherches dans la lutte contre le sida, annonçant la première étape vers une vaccination. Cette percée est due aux résultats d’une étude financée par les Etats-Unis (via le US Military HIV Research Program N.D.L.R.) et le Ministère thaïlandais de la santé publique.
Cette étude, impliquant plus de 16 000 volontaires séronégatifs, âgés de 18 à 30 ans et vivant en Thaïlande, a été réalisée en combinant deux traitements déjà existants. A savoir, l’ALVAC fabriqué à Paris par Sanofi-Avnetis et l’AIDSVAX fabriqué à San Francisco par VaxGen Inc.
Cette nouvelle combinaison, qui a pour dessein de stimuler le système immunitaire des volontaires, a révélé que les risques de contracter le sida étaient réduits de 32 %, par rapport à ceux qui n’avaient reçu qu’un placebo.
Le nouvel espoir
Pour les scientifiques, les résultats de cette étude sont considérés comme le premier pas vers un vaccin efficace contre le sida, qui touche chaque année environ deux millions de personnes. Le professeur Aine McKnight, expert viral de l’Université de Londres, a déclaré : « Pendant 25 ans, la communauté scientifique a été divisée sur l’opportunité de produire un vaccin contre le sida. Aujourd’hui, cette question est réglée. Ces nouvelles sont passionnantes, mais la guerre est loin d’être gagnée. »
Un porte-parole de l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé, N.D.L.R.) a déclaré : « Les résultats sont la première démonstration qu’un vaccin peut prévenir l’infection. Ils ont insufflé un nouvel espoir dans le domaine de la recherche contre le sida. »
Si cette information est une bonne nouvelle, il ne faut pas perdre de vue que la meilleure protection en cas de relations sexuelles est toujours le port du préservatif. Le sida a déjà tué plus de 25 millions de personnes depuis 1981 et la population de moins de 25 ans représente encore la moitié des nouveaux cas.